Professeure à l’Université de Paris, elle dirige le centre de Neurologie Cognitive à l’Hôpital Lariboisière Fernand-Widal. Nous lui avons posé 3 questions afin de faire plus ample connaissance avec elle.

Egalement à la tête de l’équipe du service d’Embryologie et d’Histologie de l’Université de Paris, du groupe “Biomarker and Neurocognition” et de la Biobanque BIOCogBank, APHP Université de Paris, INSERM UMR_U1144 ; Claire Paquet est aussi auteure de nombreux articles sur les maladies neurodégénératives et travaille actuellement sur la recherche de bio marqueurs diagnostique de la Maladie d’Alzheimer. Le Fonds de dotation participe au financement de ses recherches.

 

SUR QUEL PROJET, EN PARTIE FINANCÉ PAR LE FONDS, AVEZ-VOUS TRAVAILLÉ ?

La recherche thérapeutique contre la maladie d’Alzheimer avance. Actuellement, nous n’avons pas de marqueurs spécifiques, peu invasifs et peu couteux de la maladie d’Alzheimer. L’objectif du travail financé par le Fonds de Dotation est de mettre au point des marqueurs périphériques (peau, sang) de la maladie d’Alzheimer.

OÙ EN SONT VOS RECHERCHES ?

Dans une cohorte de 249 patients, nous avons mesuré des marqueurs dans le sang, dans le liquide cérébrospinal. Nous avons mesuré également dans le liquide cérébrospinal afin de vérifier que ce que nous mesurons dans le sang et dans la peau reflète ce que nous trouvons dans le liquide cérébrospinal qui lui-même reflète l’activité biochimique du cerveau.

Nous avons découvert des nouveaux marqueurs synaptiques dans le liquide cérébro-spinal (reflétant la souffrance des neurones), dans le sang et sommes en cours de finalisation de la mise au point des protéines de la maladie d’Alzheimer dans la peau.

QUELLES SERONT LES IMPLICATIONS ACTUELLES (OU FUTURES) DE VOS DÉCOUVERTES ?

Dans la suite du projet financé par le Fonds, nous allons confirmer que les marqueurs découverts ont bien un intérêt dans le diagnostic des patients. Ainsi, le diagnostic de la maladie d’Alzheimer sera beaucoup plus simple pour tous les patients (qu’ils soient proches ou loin d’un centre universitaire). Ceci permettra non seulement d’adapter leur prise en charge, de leur proposer de participer à la recherche de nouveaux traitements et à terme de les traiter avec les nouvelles thérapeutiques qui auront été découvertes.