Une rencontre avec Hélène Amieva : c’est l’assurance d’un face à face précis, pédagogique qui ne laisse aucune place au hasard mais une place de choix à la science et à sa transmission.

QUEL EST VOTRE MÉTIER ?

Je suis professeure à l’Université de Bordeaux et directrice d’une équipe de recherche Inserm à Bordeaux. 

QUEL RÔLE AVEZ-VOUS AU SEIN DU FONDS ?

Je siège au Conseil Scientifique du Fonds de dotation. Ce rôle me permet de participer à l’examen des demandes de soutien soumises au Fonds et de contribuer à l’arbitrage des décisions concernant l’attribution des subventions aux projets de recherche retenus.

COMMENT DEFINIRIEZ-VOUS L’ACTION DU FONDS DE DOTATION ?

Le Fonds de Dotation Brou de Laurière mène une action importante. Même si l’éventail des thématiques soutenues est relativement large, le Fonds accueille avec un intérêt particulier les recherches appliquées visant le bien-être et la qualité de vie de personnes souffrant de pathologies graves. Ces recherches relevant des sciences humaines et sociales sont souvent difficiles à financer par les instruments de financement habituels qui privilégient souvent les sciences dites fondamentales. Or dans des pathologies comme les maladies neurodégénératives ou le cancer -où la prise en charge médicamenteuse ne se suffit pas à elle-même- les recherches s’intéressant à l’impact psychologique et familial de la maladie et aux stratégies de soutien des personnes afin de minimiser cet impact, sont essentielles.

EN QUOI L’ART THÉRAPIE EST-IL UNE AIDE POUR LES PATIENTS ATTEINTS DE LA MALADIE D’ALZHEIMER ?

Il existe dans ce domaine de nombreuses initiatives d’intérêt très variable. Si l’idée que l’art puisse participer à l’épanouissement d’une personne n’est plus à démontrer, celle postulant qu’il peut avoir un effet « thérapeutique » chez des personnes souffrant de pathologies parfois graves, et par quels moyens il a cet effet, est moins évidente, mais mérite d’être explorée. Aider à structurer la recherche dans ce domaine permettra de tirer le meilleur de cette approche.